Dispense d’examen CDJ : le « non-sujet » des VAE
Aujourd’hui, j’aborde un sujet qui me tient à cœur, car j’ai ressenti un certain malaise autour de la Validation des Acquis de l’Expérience (VAE). J’ai aussi tourné une vidéo rapide pour partager cette réflexion, mais ici, je vais développer le sujet en format article.
Tout d’abord, je tiens à féliciter toutes celles et ceux qui ont réussi l’examen d’aptitude pour devenir commissaire de justice. Vous pouvez être très fiers de vous ! Cet examen est très sélectif, et votre succès est une preuve de votre détermination.
Suite à ces résultats, j’ai vu un post d’une personne qui a été acceptée par la VAE, et j’ai ressenti une certaine impression, peut-être erronée, que son parcours était perçu comme ayant moins de valeur que celui de quelqu’un qui a réussi l’examen d’entrée. C’est un gros sujet, souvent tabou, et je veux en parler ici.
La reconnaissance de la VAE
La Validation des Acquis de l’Expérience (VAE) est un dispositif qui permet, sous certaines conditions, d’être dispensé-e de l’examen d’entrée dans la formation de commissaire de justice. Clique ici pour en savoir plus.
À partir du moment où la commission de la profession accepte un dossier en VAE, cela signifie que la personne a montré toutes les compétences nécessaires et qu’elle possède un parcours suffisamment solide. Elle a prouvé qu’elle possède toutes les valeurs requises pour exercer en tant que commissaire de justice.
L’exemple des avocats
Pour illustrer ce point, imaginez un avocat qui dit : « Oui, je suis devenu avocat après avoir échoué deux fois l’examen et l’avoir réussi à la troisième tentative. » Est-ce que vous pensez que le justiciable (c’est-à-dire le client) s’en soucie ? La réponse est NON.
Souvent, lorsqu’une personne sollicite un commissaire de justice, c’est qu’elle a un problème important ou une question grave. Ce qui lui importe, c’est d’avoir une bonne information, une réponse rapide, donnée par quelqu’un qui a été formé, qui partage les valeurs de la profession, et qui respecte la déontologie.
Que le commissaire de justice soit entré dans la profession par la VAE ou par un examen d’entrée n’a absolument aucune importance pour le justiciable ! Ce qui compte, c’est la qualité du service rendu.
La valeur de la VAE à mes yeux
Pour toutes les personnes qui se sont formées via la VAE, je veux être claire : vous valez autant que n’importe quel autre commissaire de justice. Si vous avez été acceptés par la VAE, cela signifie que vous avez rempli toutes les conditions nécessaires et que vous avez fait vos preuves. Il n’y a aucun sujet à remettre en question ici.
Je voulais en faire un sujet, mais en réalité, il n’y a pas lieu de débattre : la VAE est une voie aussi valable que l’examen d’entrée dans la formation de commissaire de justice. Si vous avez ressenti un syndrome de l’imposteur, sachez que vous êtes légitime, que vous avez mérité votre place, et que vous avez toute la valeur nécessaire pour exercer cette belle profession.
Conclusion
En conclusion, la VAE est un parcours tout aussi respectable que l’examen d’entrée. Ce qui compte, c’est la compétence, la déontologie et la qualité des services rendus au justiciable, pas la manière dont on est entré dans la profession.
Merci d’avoir pris le temps de lire cet article ! Pour ceux qui préfèrent le format vidéo, j’ai abordé ce sujet dans cette vidéo sur ma chaîne YouTube. Laissez vos commentaires et abonnez-vous pour rester au courant des prochains sujets que je traiterai.